Le pléonasme du jour : ce connard d'étudiant
A l'instar de l'appelé du contingent qui laissait son cerveau à la maison à l'époque où tout homme devait passer au moins 10 mois en uniforme kaki, l'étudiant le laisse lui dans son amphi. Rompu à la complexité de ses études, il n'a plus aucun pied dans le monde réel. Ses conversations ne tournent qu'autour de ses dérivées de matrices, de l'apéro quotidien et de la soirée hebdomadaire, du dernier jeu vidéo sorti et testé des nuits entières.
Malgré cela, tout insouciant qu'il est, l'étudiant a une conscience politique. Il détient la solution à tous les maux à grands coups d'aides sociales alors qu'il s'achète le dernier smartphone tactile, de mesures écologiques alors que ses soirées ne seraient rien sans l'électricité nucléaire, de mesures pour l'emploi alors qu'il n'a jamais mis les pieds dans une entreprise ni payé d'impôts, de tolérance alors que son père pompier se fait caillasser en allant porter secours dans un quartier où même la Police n'ose plus aller.
Oui l'étudiant est par définition de gauche, voire gauchiste. Il fait sa révolution à lui, il a les cheveux longs, des piercings un peu partout, il parle une langue que lui seul comprend. Il hait le capitalisme mais le fait prospérer puisqu'il est une fashion victim. La moindre de ses fringues est estampillée du logo d'une multinationale qui délocalise à tour de bras (et qui pourrait même virer son père s’il n’était pas pompier !), ses soirées sont sponsorisées par des boissons anisées ou caféinées. Et c'est l'une de ces multinationales qu'il intégrera avec un statut de cadre (puisqu'ingénieur) et où il méprisera le travail de ceux qui n'ont pu faire mieux que de manier le balai et la serpillière toute leur carrière. Ces derniers, besogneux lève-tôt non par choix mais par nécessité, n'ayant d'autres prérogatives que de nettoyer les salles de pause que notre héros du jour aura sali de miettes de croissants sans prendre la peine de les nettoyer une fois repu.
L'étudiant n'a donc aucun savoir-vivre. Dans les transports en commun, soit il se vautre sur le dernier siège libre ignorant la future maman qui est donc contrainte de rester debout n'osant pas réclamer cette place confortable, soit il s'entasse à proximité d'une porte car circuler dans les allées pour faciliter la montée d'autres usagers ne lui viendrait même pas à l'esprit. Et lorsque vous êtes contraints de le pousser légèrement pour permettre la fermeture des portes, il vous répond sans se démonter que vous auriez bien pu attendre cinq minutes de plus le prochain tramway. Et bien non CONNARD, je ne vais pas attendre dans le froid et sous la pluie qu'un de tes congénères dégénérés veuille bien bouger son cul pour que je puisse monter !
Ca m’énerve un étudiant !